
Depuis quatre ans, le Baromètre des agricultures familiales traite des enjeux qui touchent les agricultures familiales et auxquelles les agricultures familiales répondent. Il investigue la transition vers des systèmes alimentaires durables, qui permettraient d’assurer la sécurité alimentaire de toutes et tous, aujourd’hui et demain.
Pour cette édition 2021, le Baromètre des agricultures familiales fait le focus sur les savoirs et la recherche. Construire des systèmes alimentaires durables implique de créer, d’échanger et de diffuser des savoirs et des connaissances qui soient adaptés aux défis de notre époque, aux besoins des agriculteurs.trices ainsi qu’aux spécificités de chaque territoire. Dans ce baromètre, nous nous demanderons si la fabrication des savoirs et de la science est neutre. Nous découvrirons que la recherche agroalimentaire reste largement au service de l’agriculture industrielle et du statu quo, et que celle-ci peut être instrumentalisée, voire manipulée pour bénéficier à certains intérêts particuliers.
Dans les entretiens, nous explorerons avec Fernando Lopez comment la recherche peut répondre aux demandes de l’agriculture familiale ; nous apprendrons avec Charlotte Pavageau comment faire évoluer la recherche internationale pour qu’elle soutienne la transition agroécologique ; et nous découvrirons avec Pierre Stassart que, malgré de nombreuses initiatives au sein des universités, le chemin est encore long pour une véritable prise en compte de l’agroécologie.
La production de savoirs est-elle neutre ?
Les acteurs de la recherche agricole internationale et leurs agendas
Les freins au changement dans la recherche
La science comme argument de propagande industrielle
Les manoeuvres industrielles pour délivrer une science sur mesure
Pour une science au service de l’agriculture familiale
Ce Baromètre 2021 donne directement la parole aux agriculteurs, aux experts et aux organisations paysannes.
Agriculteur familial uruguayen, membre de la CNFR (Comisión Nacional de Fomento Rural) d’Uruguay.
"La recherche participative est essentielle"
Programme Manager à la Fondation Biovision à Genève.
"Les obstacles à la recherche sont profondément enracinés"
Ingénieure de planification économique, responsable du service suivi évaluation de la Fédération des ONG du Sénégal (FONGS Action-paysanne).
"Il n’y a pas que l’agriculture avec un petit « a »"
Sociologue de l’environnement et professeur au Département de Sciences et Gestion de l’Environnement de l’Université de Liège.
"La recherche en agroécologie reste marginale"
Chercheuse au laboratoire d’anthropologie prospective de l’UCL.
"Il faut encourager les producteurs"